Mexique - 22 aout au 22 septembre 2016
Créé en 1994 au Mexique dans la province du Chiapas, le mouvement zapatiste est souvent considéré comme une expérience de transformation sociale et politique radicale. La communauté néo-zapatiste actuelle, née de la culture amérindienne en réaction à l’arrivée de multinationales sur son territoire est aujourd’hui une organisation politique, économique et sociale qui s’inscrit dans une perspective antisystémique et anticapitaliste.
Néo-zapatistes
QUEL LIEN AVEC LA DÉMOCRATIE?
Leur forme d’auto-gouvernement permet l’exercice d’une démocratie radicale, ou plutôt, d’une démocratie au sens plein du terme dans laquelle le peuple exerce lui-même les tâches de gouvernement. La politique cesse d’apparaître comme une activité de « spécialistes ». Elle est, littéralement, la chose de tous. Ce principe va rigoureusement à l’encontre de la séparation entre gouvernants et gouvernés, qui est au fondement de l’Etat moderne. Par ailleurs, la culture amériendienne qui sous-tend son existence nous amène à nous questionner sur notre vision du monde et notre rapport aux autres.
Eric, thésard sur le mouvement zapatiste
« Ca fait 20 ans qu’ils construisent un monde alternatif au capitalisme.
Quoi qu’on pense du capitalisme, ca mérite le respect et
surtout c’est riche en enseignements, tant en terme
de pratiques que de philosophie »
« La lutte zapatiste prend ses racines dans la culture amérindienne
et notamment un lien à la nature, totalement
différent du monde occidental »
Paroles de sympathisants ou de zappatistes
« On ne veut pas la guerre nous! Mais le fait est qu’aujourd’hui on est en guerre de basse intensité simplement parce qu’on veut
vivre différemment »
« Il n’y a pas de recette pour parvenir à l’autonomie, tout dépend de votre contexte. On ne souhaite pas vous donner les codes tout fait, mais
nous souhaitions que vous vous en empreignez ici »
« Ici c’est une école de l’autonomie, on est indépendant en nourriture, en eau, en électricité et on y apprend à lire, écrire mais aussi la
charpenterie, la couture, la la boulangerie, la musique…
C’est aussi devenu un centre pour les
évènements zapatistes »
« Pose toi une question : qu’est ce qui ne vient
pas de la nature? »